Pastatlantic Traverser l'Atlantique passoire en tête daily 1 https://pastatlantic.skipperblogs.com Fri, 20 Oct 2023 00:00:00 +0000 Première étape : Morgat - Lisbonne, en plusieurs étapes <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/content/c8b192cf-27c2-5a4e-987e-d2e8b0ea0dc3/userfiles/importDaEf/91dbbe_f859d0f3573f4e668d146312b5715391~mv2.jpg"></figure><p><strong>14/09/2021 </strong></p> <p>18h12 : Utinam prend la mer sous spi par un grand soleil et un vent de nord, escorté par le Walrus II. L'équipage est plus qu'au complet : Etienne le capitaine, Rémi et Manon les équipièr.e.s et Max le pirate qui a rejoint le navire pour cette traversée du Golfe de Gascogne. </p><figure><img src="https://www.skipperblogs.com/content/c8b192cf-27c2-5a4e-987e-d2e8b0ea0dc3/userfiles/importDaEf/91dbbe_394ce99fa27d4d01878cac676795e56b~mv2.jpg"></figure><p>22h00 : Le raz de Sein est passé sous les étoiles. Nous disons au revoir aux côtes françaises.</p> <p>23h06 : un brouillard se lève et nous craignons à tout moment une attaque du Hollandais Volant. Nous sonnons les premiers coups de cornes de brume.</p> <p><strong>15/09/21 </strong></p> <p>04h32 : Utinam heurte un OFNI. Le choc n'est pas très fort, l'inspection ne remarque pas d'impact ou de voie d'eaux, nous poursuivons notre route.</p> <p><em>-------------------------------------------------------------------</em></p> <p><em>Les OFNI sont des Objets Flottants Non Identifiés. On utilise ce terme parce qu'un bateau qui percute quelque chose en mer ça arrive souvent mais les marins à bord ne voient pas forcément ce qu'ils ont heurtés : un poisson ? un déchet ? une tentacule d'MSV ? tout est possible.</em></p> <p><em>-------------------------------------------------------------------</em></p> <p>06h00 : Premier dauphin du voyage, escorte royale pour le réveil de Max le Pirate.</p> <p>09h01 : Lancé d'une coquillette à la mer en offrande à Pastaîdon pour lui demander bénédiction et protection pour le passage du canyon de Pen Marc'h</p><figure><img src="https://www.skipperblogs.com/content/c8b192cf-27c2-5a4e-987e-d2e8b0ea0dc3/userfiles/importDaEf/91dbbe_2b6e54ad05ad404ca92494277a595bb2~mv2.jpg"></figure><p>14h52 : Aperçu le dos d'un énorme poisson : petite baleine ou orque ? Ci-contre une illustration d'un grand réalisme qui vous permettra quasiment d'y être. </p> <p><strong>16/09/21 </strong></p> <p>00h14 : le vent décroit progressivement, nous forçant à passer au pilote-auto.</p> <p>-------------------------------------------------------------------</p> <p><em>En navigation hauturière, d'autant plus en petit équipage, il est important de pouvoir lâcher la barre. A bord d'Utinam, on a 3 dispositifs qui nous le permettent. 1 ) Un pilote-auto, qui se branche sur la barre, qui est alimenté par nos batteries et qui donc consomme de l'électricité. Il a cependant l'avantage d'être très efficace et simple d'utilisation : tu appuies sur un bouton pour mettre 1° vers bâbord ou tribord. Nous l'avons baptisé Otto. 2 ) Un régulateur d'allure : mécanique, ce dispositif installé à l'arrière du bateau est plus complexe d'explication ( et donc également d'utilisation ) : une pale aérienne corrige le cap grâce au vent, tandis qu'une pale immergée dans l'eau prend la force qui permet d'agir sur la barre. Régis - car c'est comme ça qu'on l'appelle - est infatigable : il n'a pas besoin d'électricité, mais ne fonctionne pas quand il y a panne de vent, forcément. Il est plus sujet aux difficultés d'installation et de réglages mais reste notre 5ème équipier le plus fidèle. 3 ) Nous fermons les yeux et prions MSV à genou en mangeant sans les mains des spaghettis au beurre. Moins efficace, cette méthode plus traditionnelle que folklorique à l'avantage de favoriser les rencontres avec les autres marins.</em> </p> <p>-------------------------------------------------------------------</p> <p>10h42 : Nous apercevons des geysers sur notre bâbord, plusieurs consécutifs. Nous n'apercevons pas les poissons à leur origine mais la quête de la baleine bat son plein.</p> <p>15h43 : Devant l'absence persistante et totale de vent, l'équipage fait un plouf sur 4 000 m de fond. Le calme plat provoque une mer très peu agitée, mais nous constatons tout de même une grande houle très lente et espacée, qui nous fait penser à une colline aqueuse qui s'approche du bateau et le soulève tout doucement. </p> <p>21h: Le vent revient, les voiles sont de nouveau envoyées.</p> <p><strong>17/09/2021</strong></p> <p>00h02 : Un chant de baleine est entendu par Etienne et Max le pirate.</p> <p>03h00: Un nuage noir arrive du nord-ouest et masque la lune. Nos connaissances météos ne sont à l'époque pas suffisantes pour l'interpréter comme le signe de l'arrivée d'un front d'air mouvementé. </p> <p>04h30 : Le solent tente de s'échapper du navire ! Une mission héroïque de récupération est menée par le capitaine et ses deux équipiers. Max le Pirate a continué de ronfler pendant toute l'opération. </p> <p>06h00 : Un ris est pris dans la grand voile, puis un deuxième. Le solent a été hissé mais la manille du point de drisse ayant cédé, il sera affalé immédiatement. Nous poursuivons avec le génois en partie enroulé. </p> <p>10h32 : la mer est agitée et nous estimons à 7 la force du vent. Les hurlements de Max dans les montagnes russes des vagues réveillent Manon. </p> <p>21h47 : Le port d'arrivée n'est plus qu'à 90 mn et le Capitaine pronostique que nous pourrons prendre une cerveza con tapas samedi soir en Espagne. </p> <p><strong>18/09/2021</strong> : Utinam file vers sa direction sous un vent toujours à Force 6 bien établie. </p> <p>06h32 : les phares espagnols sont en vue ! </p> <p>07h57 : un ban de dauphin nous accueille, sautant dans les vagues qui nous poussent vers la côte. Etienne se lance dans le dressage.</p> <p>10h35 : Max fait sa première crotte depuis 4 jours.</p> <p>16h54 : Nous sommes amarrés au ponton de la Marina de la Coruna en Espagne. Nous sommes content.e.s de nous et nous partons, très logiquement, en quête d'un bar pour fêter notre arrivée. </p> <p>-------------------------------------------------------------------</p> <p><em>La traversée du Golfe de Gascogne ( donc de la cote Bretonne dans le Finistère à la cote Espagnol dans le Finisterre ) nous aura pris 4 jours complet. Première étape validée pour le bateau et l'équipage, avec quelques difficultés sans gravité et une vie en mer appréciée par toust. La météo très variée nous a permis de nous tester sur différents types de condition bien qu'elles soient restées maniables en permanence. Nous cernons aussi mieux nos limites, nos lacunes, et savons donc sur quoi nous allons devoir nous améliorer, nous renseigner, apprendre et progresser. Nous avons enfin hâte de la suite, même si un peu de bricolage et bien sur , du tourisme, nous retiendra à la Coruna jusqu'au 21 septembre.</em></p> <p>-------------------------------------------------------------------</p> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/assets/pages/admin/assets/images/import/wix-gallery-image-copy.jpg"></figure> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/assets/pages/admin/assets/images/import/wix-gallery-image-copy.jpg"></figure> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/assets/pages/admin/assets/images/import/wix-gallery-image-copy.jpg"></figure><p><strong>21/09/2021 </strong></p> <p>16h03 : Départ de la Coruna, direction le Cap Finisterre. Nous disons au revoir à cette terre celte qui nous a accueillis. Départ sous génois et grand voile réduite avec 1 ris.</p> <p>18h : Ca balance pas mal sur Utinam</p> <p>19h56 : Un deuxième ris a été pris et Max le Pirate va se coucher, cramponné à son estomac.</p> <p>21h29 : La lune se lève derrière nous, mais Régis montre des signes de fatigue : nous l'arrêtons et remettons Otto en route. </p> <p><strong>22/09/21</strong></p> <p>00h20: Les lames déferlent sec sur Utinam, nous poussant à une de nos bottes secrètes : la bénédiction de Ste-Barbe par la prière à MSV. Une poignée de pâte dans le vent, dans l'océan, sur le pont et dans la bouche des marins. Une accalmie s'ensuit immédiatement, preuve que le Dieu des Pâtes est avec nous.</p> <p>05h00 : L'accalmie octroyée par MSV s'est arrêtée, mais le Cap Finisterre est en vue. </p> <p>11h10 : Nous tirons des bords dans la baie du Cap Finisterre, entourés par la cote montagneuse et couverte de forêts. </p> <p>12h : Arrivée dans la baie des Sardiniers. </p> <p>-------------------------------------------------------------------</p> <p><em>Nous restons 48h dans ce mouillage qui est fidèle aux promesses des Rias espagnoles : calme, beau. Des nuées d'Ibis nous survolent, le soleil brille, les verres se vident et se remplissent. </em></p> <p>-------------------------------------------------------------------</p> <p><strong>24/09/2021 </strong></p> <p>05h : Réveil nocturne pour départ vers la Ria de Arousa, plus au Sud. Nous nous éloignons des côtes sous Grand Voile et Génois</p> <p>09h15 : Génois tangonné, mais le vent faiblit inexorablement</p> <p>14h27 : Allumage du moteur</p> <p>18h30 : Mouillage au nord de l'Ila de Arousa, une ile magnifique, sauvage, caillouteuse sur le littoral et touffue dans les terres. Un équipage de Breton vient à notre rencontre et nous raconte son itinéraire. </p> <p><em>-------------------------------------------------------------------</em></p> <p><em>La Ria de Arousa nous accueille pendant quelques jours, entre balades sur l'ile et navigation au travers de la Ria vers un autre mouillage. La zone est parsemée de plateforme en métallique qui soutiennent du matériel de pêche, c'est impressionnant et il faut être vigilant pour ne pas se retrouver trop proche de ces obstacles. </em></p> <p><em>-------------------------------------------------------------------</em></p> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/assets/pages/admin/assets/images/import/wix-gallery-image-copy.jpg"></figure> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/assets/pages/admin/assets/images/import/wix-gallery-image-copy.jpg"></figure> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/assets/pages/admin/assets/images/import/wix-gallery-image-copy.jpg"></figure> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/assets/pages/admin/assets/images/import/wix-gallery-image-copy.jpg"></figure> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/assets/pages/admin/assets/images/import/wix-gallery-image-copy.jpg"></figure> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/assets/pages/admin/assets/images/import/wix-gallery-image-copy.jpg"></figure><p><strong>27/09/21 :</strong> Navigation vers l'île de Cies. Curieusement, le journal de bord ne contient aucune trace écrite de cette journée qui fut marquée par une chasse au trésor pour Rémi qui fêtait ses 42 ans. </p> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/assets/pages/admin/assets/images/import/wix-gallery-image-copy.jpg"></figure><p>-------------------------------------------------------------------</p> <p><em>L'ile de Cies est en fait un archipel, composé d'un petit ilot et d'une ile plus grande marquée par un isthme en son milieu. C'est une réserve naturelle assez fréquentée par les touristes, couverte d'Eucalyptus, qui accueille des espèces d'oiseaux dont raffole Rémi et où la pêche est interdite. La journée est suffisante pour faire le tour de de l'île à pied, et le décor fait penser aux décors de l'île de Jurassik Park. En un mot comme en cent, c'est beau.</em></p> <p>-------------------------------------------------------------------</p> <p><strong>30/09</strong> : nous rallions Vigo (Mortensen) depuis l'île de Cies en quelques heures de navigation très agréables avec du vent, du beau temps, et Etienne qui nous lit le Seigneur des Anneaux.</p> <p><em>-------------------------------------------------------------------</em></p> <p><em>La ville de Vigo (Mortensen) est une grosse ville de bord de mer, très active et vivante. Les bars sont animés tous les soirs, les commerces très nombreux. Les ballades sont rythmées par les montées et les descentes du relief. Notre espagnol s'améliore tout doucement, et un jeune homme rencontré nous confie qu'il vit en Espagne car, ici, les policiers sont plus sympas avec les arabes qu'en France (je pose ça là vous en faites bien c'que vous voulez).</em></p> <p><em>-------------------------------------------------------------------</em></p> <p><strong>03/10/21</strong></p> <p>10h06 : Départ du port de Vigo, le temps est couvert, il y a des vagues qui donne à Rémi un bon mal de mer. L'absence de vent nous force à faire route au moteur.</p> <p>10h52 : Rémi rend les gorgées de Coca qu'il avait ingurgitées.</p> <p>12h00 : Manon s'exerce à reconnaître les nuages. C'est pas encore tout à fait au point.</p> <p>14h44 : Nous nous approchons de notre destination, entourés par des porte conteneurs, des bouteilles de plastique dans la mer et... des dauphins !</p> <p>20h48 : Nous arrivons dans le port de Povoa de Varzim, acceuillis par des vagues qui menacent de fracasser les navires imprudents sur les digues. Le bilan est très lourd : plus que 15l de Diesel dans le réservoir. Nous sommes au Portugal.</p> <p><em>-------------------------------------------------------------------</em></p> <p><em>Le Portugal : nous allons longer sa côte pendant deux semaines, et avant d'entrer dans les détails, voilà trois éléments que nous avons retenus : les Portugais sont très gentils, iels parlent quasiment tous anglais voire français ce qui ne nous poussera pas à travailler leur langue, iels cuisinent une sauce orange qui a réussi à mettre tout l'équipage d'accord sur un sujet culinaire. </em></p> <p><em>-------------------------------------------------------------------</em></p> <p><strong>04/10/2021</strong></p> <p><em>-------------------------------------------------------------------</em></p> <p><em>Nous rallions la ville de Porto en tramway. Nous tombons dans a peu près tous les pièges destinés aux touristes, mais la ville s'y prête : elle est magnifique, parsemée de monuments à tous les coins de rue. Nous découvrons le spectaculaire pont Louis I a l'architecture Eiffel et visitons bien sur une cave de Porto qui nous fera tourner la tête. </em></p> <p><em>Le soir, nous dînons dans un restaurant où nous apprendrons la recette de cette mystérieuse sauce orange : oignons, (un peu) tomate, ( un peu) huile d'olive (beaucoup), et l'ingrédient mystère : la crème fraîche. Manon décide de s'abstenir au maximum de toute restauration portugaise.</em></p> <p><em>Après une journée de repos et de bricolage le 05/10, nous retournons visiter Porto le lendemain. De nouveau, dégustation de Porto, ballade dans les rues et le long du Rio de Douro. Nous adorons cette ville et en profitons jusqu'au soir avant de rentrer sur Utinam par le dernier tramway.</em></p> <p><em>-------------------------------------------------------------------</em></p> <p><strong>07/10/2021 </strong></p> <p>16h27 : Vila do Condé disparaît derrière nous tandis que se poursuit notre inexorable descente vers le sud. </p> <p><strong>08/10/2021 </strong></p> <p>00h55 : les étoiles filantes nous accompagnent</p> <p>10h53 : il fait beau</p> <p>16h29 : terre en vue annoncée par les dauphins</p> <p>21h00 : Arrivée à Nazaré</p> <p><em>-------------------------------------------------------------------</em></p> <p><em>Nazaré est la ville où il y a les plus grosses vagues du monde qui sont surfées. Quand on y sera, la période est calme et nous admirons "seulement" de très gros rouleaux. Le long de la plage, les pêcheurs font sécher morue, maquereau et poulpe.</em></p> <p><em>-------------------------------------------------------------------</em></p> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/assets/pages/admin/assets/images/import/wix-gallery-image-copy.jpg"></figure> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/assets/pages/admin/assets/images/import/wix-gallery-image-copy.jpg"></figure> <p><strong>10/10/2021 </strong></p> <p><strong> </strong><br></p> <p>11h02 : Départ du port</p> <p>11h15 : à la sortie, un brouillard épais nous entoure. Les coups de corne sont sonnés toutes les deux minutes. Nous croisons un bateau de pêche que nous ne discernons pas mais que l'on entend siffler.</p> <p>12h29 : Prière à MSV pour la levée du brouillard. </p> <p>13h33 : Arrivée des dauphins, qui nous semblent beaucoup plus gros que ce qu'on a l'habitude de voir ! Ils sont nombreux, ce n'est pas ce qu'on avait demandé à MSV mais on prend. </p> <p>13h53 : La brume se dissipe progressivement, nous laissant croire à des îles célestes que l'on longe sur notre bâbord. </p> <p>14h40 : Les iles Berlenga sont visibles au loin, une lettre en cours d'écriture s'envole et est abandonnée à l'océan ... Pardon Gaîa</p> <p><em>-------------------------------------------------------------------</em></p> <p><em>Nous restons 4 jours sur l'ile de Berlenga qui nous semble être un paradis. A part le flux régulier de bateau touristiques qui arpentent les criques pour observer des poissons, c'est un petit bout de paradis digne, cette fois, des aventures de Jack Sparrow. Nous espérons tous les soirs admirer un rayon vert qui ne viendra pas et passons nos journées à marcher sur l'île ou à plonger au milieu des poissons. Un vieux fort relié à la terre par un pont en pierre donne le côté pittoresque au lieu, et des tunnels dans la roche que nous arpentons en annexe nous fait carrément rêver que nous sommes de vrais pirates en quête d'un trésor caché. </em></p> <p><em>-------------------------------------------------------------------</em></p> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/assets/pages/admin/assets/images/import/wix-gallery-image-copy.jpg"></figure> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/assets/pages/admin/assets/images/import/wix-gallery-image-copy.jpg"></figure> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/assets/pages/admin/assets/images/import/wix-gallery-image-copy.jpg"></figure><p><strong>14/10/2021 : </strong></p> <p>04h18 : Fin de l'éclate, l'équipage est reveillé par le bruit d'une tallonade. Force est de constater qu'une houle s'est levée et pousse le bateau vers une zone dont le fond est rocheux. Nous décidons de partir et levons l'ancre très rapidement. </p> <p>05h32 :L'inspection complète n'a trouvée aucun impact et aucune voie d'eau n'est à signaler. Nous naviguons sous les étoiles et les étoiles filantes, nous slalomons entre les bateaux de pêche et le Cabo de Roca brille au loin.</p> <p>08h15 : Beau lever de soleil admiré par le Capitaine qui confirme l'absence de voie d'eau mais prescrit néanmoins une plongée au port pour inspecter la coque.</p> <p>13h23 : la mer est d'huile, le moteur tourne. Nous longeons les falaises de la côte qui nous amène vers notre dernière escale portugaise. </p> <p>15h32 : Lisbonne est en approche, annoncé par un nuage de pollution et une fréquentation de déchets plastique dans l'eau inhabituelle. </p> <p>15h54 : Nous pénétrons dans le chenal du Taje</p> <p>16h27 : Après avoir dépassé des monuments en l'honneur des conquêtes portugaises, nous passons sous le pont gigantesque et bruyant du Taje</p> <p>17h02 : Arrivée à Doca de Alcantara, l'un des nombreux ports de Lisbonne. </p> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/assets/pages/admin/assets/images/import/wix-gallery-image-copy.jpg"></figure> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/assets/pages/admin/assets/images/import/wix-gallery-image-copy.jpg"></figure><p><em>-------------------------------------------------------------------</em></p> <p><em>Cette dernière escale fut l'occasion d'un réveil de notre vie sociale : le premier soir, nous passons la soirée avec des française : un équipage de deux jeunes naviguant sur " La Galère " et un couple qui navigue sur le "Norspyk". Les premiers quitteront Lisbonne le lendemain vers les Canaries, les seconds doivent réparer leur mat brisé. Nous les aiderons à remater et leur souhaitons bonne chance pour la suite de leur navigation qui les emmènera, comme nous, à Madère. Lisbonne est grande, agitée, bruyante : ce n'est pas l'endroit ou le bienêtromètre est le plus haut même si nous passons de très bons moments à bricoler, nous reposer, passer du temps avec des copaines, et un peu tout de même visiter la ville. Notre séjour à cependant été marqué par le deuil terrible du départ de notre interprète, médecin de bord, boulanger, compagnon et parrain Maxime. On lui souhaite de bien s'ennuyer dans Babylone et de vite choisir un stage en DomTom pour revenir naviguer avec Utinam.</em></p> <p><em>Aujourd'hui, nous préparons le bateau pour la prochaine -grosse- étape de ce voyage : quitter le Portugal et se faire porter par les alizés Portugais jusqu'à Madère et les îles qui l'entourent, puis poursuivre jusqu'aux Canaries où le volcan est en train de tout doucement se calmer. </em></p> <p><em>-------------------------------------------------------------------</em></p> <p><u>Merci à toust celleux qui ont lu ce long article jusqu'au bout ! N'hésitez pas à nous poser des questions si vous en avez, on se fera un plaisir de rentrer plus dans les détails si vous êtes intéressées.</u></p> Fri, 20 Oct 2023 00:00:00 +0000 /blog/uncategorized/premiere-etape-morgat-lisbonne-en-plusieurs-etapes /blog/uncategorized/premiere-etape-morgat-lisbonne-en-plusieurs-etapes Premier week-end à bord d'Utinam <p>5 janvier - 13h00 </p> <p>Même heure, même endroit, Etienne embarque dans la Lodgy une Manon toute endormie de sa garde de nuit. Déjà la routine ! Elle dort pendant qu'Etienne bataille avec les bouchons. Un arrêt au Plessis pour prendre une caisse à outils, un arrêt à Clamart pour déposer un cadeau d'anniversaire; nous voilà enfin à l'Hay-les-Roses.</p> <p>15h00 : Embarquement de Rémi. Cap direct sur Marzan. </p> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/content/c8b192cf-27c2-5a4e-987e-d2e8b0ea0dc3/userfiles/importDaEf/91dbbe_44793f9591b14761ba8e49d0e82e9714~mv2.jpg"></figure><p>19h07 : Arrivée nocturne au chantier</p> <p>19h32 : Allô Tony ?</p> <hr><p><em>Bon on se souvenait toust très bien de la consigne de sécurité de brancher d'abord l'électricité sur le bateau avant de se raccorder à l'alimentation du chantier. Si tu fais l'inverse tu marches avec du jus dans la main, pas terrible.. Mais euh, disons qu'on a collectivement omis une info capitale : la localisation de la prise ... </em></p><hr><p>19h45 : Etienne : Bon il est où le chauffage ? </p><figure><img src="https://www.skipperblogs.com/content/c8b192cf-27c2-5a4e-987e-d2e8b0ea0dc3/userfiles/importDaEf/91dbbe_584d69c643fb4447b786025a2d302fc6~mv2.jpg"></figure><p>19h53 : Rémi trouve le chauffage. Le branche à la multiprise du bateau. Hélas rien ne se passe. </p> <p>20h03 : Rémi redescend vérifier le branchement de la prise. Ah ! Forcément, si on n'active pas le courant. </p><figure><img src="https://www.skipperblogs.com/content/c8b192cf-27c2-5a4e-987e-d2e8b0ea0dc3/userfiles/importDaEf/91dbbe_7e4b589f19c643968897772616ba3999~mv2.jpg"></figure> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/content/c8b192cf-27c2-5a4e-987e-d2e8b0ea0dc3/userfiles/importDaEf/91dbbe_457f49b1c33a4ce096688ae4a14646d5~mv2.jpg"></figure><p>20h05 : le 220Volt circule sur Utinam. Le chauffage fonctionne. L'apéro peut commencer. </p> <p>20h10 : Premiers tintements des verres de bière. </p> <p>20h12 : Rémi : Bon qu'est-ce qu'on fait ce week-end ?</p> <p>21h03 : Service du cassoulet en conserve.</p> <hr><p><em>De là plusieurs sujets sont abordés. Manon note dans son carnet au fur et à mesure que la journée du lendemain s'organise. Elle présente le fruit de ses recherches sur l'itinéraire, les étapes possibles, les impératifs météos, les temps de parcours estimé… On parle un peu de l'esprit de la croisière : on ne veut pas faire de la régate, on veut prendre le temps de prendre notre temps. On parle de la vie à bord, on envisage des schémas de quart. On ne prend pas de décisions, c'est trop tôt. On aborde aussi l'après transat, la croisière aux Antilles, le parcours jusqu'à la Guyane, puis la date du parcours retour… Ca fait loin tout ça.</em></p><hr> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/content/c8b192cf-27c2-5a4e-987e-d2e8b0ea0dc3/userfiles/importDaEf/91dbbe_eb26e94345a14dd4a612b20debbe69c9~mv2.jpg"></figure><p>23h30 : On s'installe dans nos duvets, Rémi s'installe dans la cabine avant, Manon et Etienne sur les banquettes du carré. </p> <p>23h32 : On s'endort. Le bateau tangue sous notre excitation.</p> <p>6 janvier - 08h30 : Le réveil sonne. </p> <p>09h10 : Le café coule dans la vieille italienne. Les tartines sont beurrées. </p> <p>09h15m58sec : Jérémie Beyou franchit la ligne d'arrivée du Vendée Globe et remporte la 13e place du tour du monde. </p> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/content/c8b192cf-27c2-5a4e-987e-d2e8b0ea0dc3/userfiles/importDaEf/91dbbe_5ad397d43a7a4942bd6b4a9fa011c247~mv2.jpg"></figure><p>09h38 : C'est parti. </p> <p>09h40 : Chaîne pour sortir tout ce qui traîne vers l'extérieur du bateau. </p> <p>09h57 : Premiers coups d'éponges.</p><hr><p><em>On a décidé de tout vider pour pouvoir tout nettoyer. On commence par les cabines arrières. Dans la cabine bâbord, pas grand chose à vider, quelques matelas tout au plus. Il y a un peu plus de fourbis dans la cabine tribord. Des caisses de matos de bricolages, de la paperasse, un aspirateur, des bidons … On constate avec soulagement que le bon vieux vinaigre+eau fonctionne très bien pour enlever les tâches de moisissures qui s'accumulent sur les parois à cause de la condensation. Pour faire bonne mesure, on désadapte l'échelle pour bien nettoyer les murs de la descente. Y en avait besoin ! On en profite pour repérer les parcours de câbles, les fissures et les fragilités… </em></p><hr><p>10h43 : Le cocon est ouvert et vidé. </p><hr><p><em>Le cocon, c'est un coffre à l'arrière du cockpit (donc à l'extérieur du bateau). Il contient des bouts, des pare-battages, des bidons d'essence. En dévissant la planche du fond, on peut descendre au niveau du plancher du bateau et avoir accès à tout un système de tuyauterie : bouteille de gaz, réservoir d'essence raccordé au moteur, câble électriques du panneau solaires qui rejoignent la batterie. Le cocon donne donc sur l'intérieur du bateau via la cabine bâbord, qui accueille le moteur sur sa face intérieure.</em></p><hr><p>11h05 : Attaque de la cuisine. Les poubelles commencent à s'accumuler.</p> <p>11h14 : Le four est sorti de son axe, seule manière pour atteindre les murs de derrière. </p> <hr><p><em>Saleté de moisissure qui s'est crue chez elle ! On ne compte plus les coups de pchit pchit et les éponges flinguées dans tous ces petits interstices. A peine l'eau du sceau est changée qu'elle se noircit immédiatement. On n'a pas compté le temps pris pour laver toute la vaisselle du bateau. On n'a pas goûté tous les condiments qui sont pour la plupart partis directement à la poubelle… Pardon mère nature. Promis on se rachètera. Promis, y en avait besoin !</em></p><hr><figure><img src="https://www.skipperblogs.com/content/c8b192cf-27c2-5a4e-987e-d2e8b0ea0dc3/userfiles/importDaEf/91dbbe_bd0173b2cc624a1ea52cf0ebb4639746~mv2.jpg"></figure><p>13h30 : Préparation du repas. </p> <p>14h13 : Prière au monstre en spaghetti volant</p> <p>15h38 : Sieste pour Rémi. Manon & Etienne écoutent la conférence de presse de Beyou sur le pont réchauffé par le soleil. </p> <p>15h59 : Après avoir salué les voisins qui travaillent sur leur bateau, réveil de Rémi et reprise du travail.</p> <p>16h00 : Début de l'inventaire.</p> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/content/c8b192cf-27c2-5a4e-987e-d2e8b0ea0dc3/userfiles/importDaEf/91dbbe_41e88a0a201d4d08aefc40677dc14560~mv2.jpg"></figure><hr><p><em>Pour y voir plus clair, nous avons décidé de procéder d'avant en arrière sur le bateau. Une fois les deux cabines arrières vidées et nettoyées, elles sont devenues l'espace de stockage. Ainsi, toutes les affaires amenées à rester sur Utinam sont rigoureusement inventoriées puis stockées dans la cabine tribord. Toutes nos affaires utiles sur le bateau ce week-end sont gardées dans la cabine bâbord. Tout ce qui dégage est emmené sur le pont pour acheminement vers la voiture. D'ailleurs, heureusement qu'elle a un grand coffre cette voiture.. On se demande ce qu'on aurait fait si on était venu en train. </em></p><hr><p>16h10 : En parallèle, attaque du carré central. </p><hr><p><em>Là encore, un peu de gâchis, quelques conserves à conserver, et encore et encore du moisi. On frôle la crise de rage à mesure que le stock d'éponges diminue. Dans les coffres sous les banquettes, les investigations deviennent de plus en plus intéressantes : des gilets de sauvetage, des sacs à voile, des fusées de détresse ... Ces fusées de détresse on en trouvera 3 jeux complets. Dates de péremption : 2008; 2012; 2018. Ca fera joli en manif ! Dans les placards, la vaisselle et de la bouffe donc, mais aussi de la doc, des affaires de plaisance, beaucoup de vieilleries, et entre des bouquins de navigation et des prospectus de marinas portugaises, Manon fait une trouvaille presque émouvante .... les plans d'architecture du Ne Quid Nimis !</em></p><hr> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/content/c8b192cf-27c2-5a4e-987e-d2e8b0ea0dc3/userfiles/importDaEf/91dbbe_31f6c522e2f74d77993196a2ad32b5ca~mv2.jpg"></figure><p>16h57 : L'inventaire continue</p> <p>17h00 : Attaque des toilettes. On a failli les oublier ceux là ! Pourtant, y en avait besoin...</p> <p>17h28 : Rémi : Bon je me sers un verre, ça motive !</p> <p>18h02 : Découverte d'un joli trou dans un coffre des banquettes du carré.</p><figure><img src="https://www.skipperblogs.com/content/c8b192cf-27c2-5a4e-987e-d2e8b0ea0dc3/userfiles/importDaEf/91dbbe_c5aedeb7260a44acbc5113cf786b8368~mv2.jpg"></figure><p>18h02 : Inventaire des coffres de la cabine avant.</p><hr><p><em>On aura croisé vraiment de tout. Des lignes de mouillage, encore des gilets de sauvetage, les rames de l'annexe, une échelle, des paquets de cartes, une boîte de tabac, du matériel de pêche, et j'en passe .. Plus on avance, plus la dyspraxie augmente et moins on est efficaces. Péniblement, on arrive au bout de nos objectifs de la journée : le bateau est nettoyé de l'intérieur (en tout cas au dessus du plancher). </em></p><hr><p>19h57 : Préparation du repas. </p> <p>19h58 : Bière bien savourée.</p> <p>20h28 : Nouvelle prière au monstre en spaghetti volant.</p><hr><p><em>Pendant ce deuxième dîner, on fait un point sur les avancées et ce qu'il nous reste à faire le lendemain. On se fixe un départ à 14h00 car on risque trop de prendre une amende en traversant Paris après le couvre-feu un dimanche soir. Le timing est serré, on sélectionne les objectifs. Parler de ce qu'il reste à faire nous amène sur le chemin de nos difficultés et c'est l'occasion pour une petite leçon d'électricité. On vous fera un article complet là dessus pour que vous compreniez les tenants et aboutissants du 12 ou du 220V et de tout ce qu'il faut savoir d'autre. Si Manon est totalement larguée et reprend les bases du collège qu'elle a oublié, Rémi (ingénieur informatique rappelons le) sent lui aussi les limites de ses connaissances. Pourtant l'électricité à bord d'un navire, ça casse en permanence, donc pour être capable de tout comprendre et de réparer, il va falloir qu'on se recadre un peu là dessus. </em></p><hr><p>23h01 : Installation pour la nuit, cette fois Rémi est sur une banquette du carré, Etienne et Manon investissent l'inconfortable cabine avant. </p> <p>23h02 : Etienne commence à ronfler. </p> <p>7 février, 08h00 : Le réveil sonne. </p><figure><img src="https://www.skipperblogs.com/content/c8b192cf-27c2-5a4e-987e-d2e8b0ea0dc3/userfiles/importDaEf/91dbbe_1a9eb20edd4a481b958d2c54e33e166d~mv2.jpg"></figure><p>08h32 : Après de trop nombreuses exhortations, le café coule enfin dans la vieille italienne.</p> <p>09h27 : On commence selon le plan établi. La vaisselle est terminée dans les sanitaires du chantier tandis que le gros des affaires est amené dans le coffre de la voiture. </p> <p>10h10 : Le dépiautage des planches du carré commence. </p><hr><p><em>L'objectif du week-end c'est l'inspection approfondie de l'intérieur du bateau pour avoir les idées claires sur les réparations à faire mais aussi sur les différents circuits : le circuit électrique, le circuit d'approvisionnement en gaz, en gazole, et le circuit d'eau. Sur un bateau, le sol où l'on marche n'est qu'un faux plancher qui peut se désosser pièce par pièce afin d'avoir accès au "vrai" fond (qui lui, n'est pas plat, si vous suivez). C'est ainsi que nous avons pu observer de plus près plusieurs éléments. </em></p><hr><p>10h59 : Nous découvrons de nouvelles conserves rouillées et une bienheureuse bouteille de cidre, stockées dans les fonds.</p> <p>11h17 : Les passe-coques sont comptées, l'ancien loch est sorti de son passe-coque. </p> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/content/c8b192cf-27c2-5a4e-987e-d2e8b0ea0dc3/userfiles/importDaEf/91dbbe_ff61ccc55b004b62acf1a31db6a1bc7a~mv2.jpg"></figure><p>11h39 : Les trappes d'accès au réservoirs d'eaux sont comptées. L'une d'entre elles est déboulonnée. </p> <p>11h43 : Plongée dans les eaux troubles du réservoir. </p><hr><p><em>Ce qu'on soupçonnait se confirme. Utinam possède un réservoir d'eau qui est constitutif de sa coque. C'est à dire que ce n'est pas un bac en plastique ou une vache en tissu qui est reliée aux tuyaux d'approvisionnement et qui peut se remplacer en cas d'avarie : c'est une sorte de cave qui fait partie intégrante de la structure. Le problème de base c'est que la peinture s'écaille, ce qui rend de toute façon l'eau impropre à sa consommation. En plus de ça, de l'eau ayant stagné dans le réservoir durant trois ans, notre meilleure amie la moisissure a elle aussi élue domicile dans la galerie aquatique … Du boulot en prévision !</em></p><hr><p>12h05 : Le plancher est remis en place. </p> <p>12h10 : Examen détaillé du circuit électrique </p><hr><p><em>On se paye une petite frayeur après avoir dévissé le panneau de contrôle des instruments de navigation. Plus rien ne marche ! Plus de courant dans tout ce qui fonctionne sur 12V. A la recherche de la cause, on comprendra qu'en faite le coupe circuit avait simplement été actionné lors de la réinstallation des planches. 20 min de stress cadeau ! </em></p> <p><em>La constatation majeure concernant l'examen du circuit électrique est assez simple : on est largué ! La seule conclusion qu'on peut en tirer pour l'instant, c'est la nécessité de lectures, vidéos et appels aux copaines pour nous mettre à niveau sur ce plan là. </em></p><hr><p>12h16 : En parallèle, inventaire de la documentation du bateau.</p><hr><p><em>Grand moment de découvertes ! Entre les cartes marines, les bouquins d'instructions nautiques qu'on n'aura pas à racheter, on retrouve aussi une collection de mode d'emploi sur l'ensemble des équipements du bateau : allant de l'aspirateur au moteur Volvo Penta MD2020, en passant par le régulateur d'allure, la VHF, etc etc … On déniche aussi le rapport d'expertise d'Utinam qui date de 2014 et un plan de l'électricité dessiné à la main. On remercie les propriétaires successives d'Utinam qui ont conservé tout ça à l'abri de l'humidité !</em></p><hr><figure><img src="https://www.skipperblogs.com/content/c8b192cf-27c2-5a4e-987e-d2e8b0ea0dc3/userfiles/importDaEf/91dbbe_5da831ea4d704911a3efc9dc80d3a9a5~mv2.jpg"></figure><p>13h02 : Début du rangement </p> <p>13h08 : En parallèle, on réchauffe et mange à même la casserole les restes de pâtes de la veille. </p> <p>13h29 : Chargement de la Lodgy</p> <p>14h00 : Démarrage du contact</p><p><a href="https://video.wixstatic.com/video/91dbbe_87da702d04104426a5933c60565908ff/720p/mp4/file.mp4">https://video.wixstatic.com/video/91dbbe_87da702d04104426a5933c60565908ff/720p/mp4/file.mp4</a></p><hr><p><em>On est contents de ce premier WE à bord d'Utinam. Ca fait du bien de commencer à bosser avec ses mains et de sortir de nos recherches sur internet et des bouquins qu'on pratique depuis de longues semaines. On a atteint nos objectifs dans le temps assez court qu'on avait. Et comme Rémi l'a très bien dit, avec ce rangement, ce nettoyage, cet examen minutieux, et bien sur Utinam on se sent déjà un peu plus "chez nous". </em></p> <p><em>On rentre à Paris avec une foule de tâches à faire. Des genres de devoirs, mais jamais on n'aura autant de plaisir à faire nos devoirs, qui sont à rendre pour fin février. Le 27, on revient, et on discerne déjà ce qu'il faudra qu'on fasse à ce moment là. </em></p> <p><em>Retour à Paris fatiguées, motivées, </em></p> <p><em>Utinam reste dormir à Marzan mais on se retrouve bientôt. </em></p> Sun, 12 Feb 2023 00:00:00 +0000 /blog/preparation/premier-week-end-a-bord-d-utinam /blog/preparation/premier-week-end-a-bord-d-utinam Fiche technique Ne Quid Nimis <p>Utinam est né il y a une quarantaine d'année. Il est sortit du chantier Soubise Plaisance en Charente-Maritime avec une poignée de ses frères et sœurs les Ne Quid Nimis. Ne Quid Nimis signifie : " <em>Ne pas en faire trop</em> ", utilisé par les grecs pour signifier que l'excès en tout est un défaut. Ce grand principe inspirera des millénaires plus tard Lorenzo dans son tube polémique <a href="https://www.youtube.com/watch?v=HzZ3ki94vZI&ab_channel=Lorenzo-Topic" target="_blank" rel="noopener"><em><u>Toujours plus</u></em></a> .</p> <p>Ne Quid Nimis est un monocoque habitable de croisière. Ce voilier à dérive pivotante, gréé en Sloop en tête, réalisé par l'architecte naval Etarn, mesure 10.3 m de long avec un tirant d'eau de 2.28 m.</p><figure><img src="https://www.skipperblogs.com/content/c8b192cf-27c2-5a4e-987e-d2e8b0ea0dc3/userfiles/importDaEf/91dbbe_b5e714f24faf49ffa2bdfa7a807382b2~mv2.jpg"></figure><p>Voilà, et comme on imagine que toutes les personnes atterrissant sur ce site ne sont pas forcément des aficionados de termes nautiques, on va essayer dans cet article de traduire et expliquer les caractéristiques de ce bateau.</p> <p><strong>Ne Quid Nimis est un monocoque habitable de croisière.</strong></p> <p>Rien de très compliqué pour l'instant.</p> <p><strong>monocoque</strong> ça veut dire "mono" : une seule coque. En cela, il est différents des catamarans et des trimarans, qui possèdent respectivement deux et trois coques. </p> <p>Ce genre de bateaux ne s'appellent pas des bicoques et tricoques. Catamaran ça vient du mot tamoul "katamurran" qui signifie bois lié, et trimaran a été dérivé du catamaran remplaçant le préfixe par un préfixe évoquant le chiffre trois. Voilà ça c'est cadeau.</p> <p>La coque d'Utinam est en polyester monolithique, ça veut dire que sa coque est constitué d'une couche (mono) d'un assemblage : entre un matériau résistant et un liant </p> <p><strong>habitable</strong>, attention les gars et le meufs et les autres, accrochez vous bien à vos chaises, ça veut dire qu'on peut habiter dedans. Pour être qualifié d'habitable, un navire doit posséder un espace clos permettant d'abriter au moins une personne; ça n'a pas de rapport avec les équipements. </p> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/content/c8b192cf-27c2-5a4e-987e-d2e8b0ea0dc3/userfiles/importDaEf/91dbbe_0a706405ce4c4360a298ab303a5ab6ce~mv2.jpg"></figure><p> Ce plan d'un autre ne quid nimis trouvé sur internet est assez proche d'Utinam : une cabine à l'avant. Peu confortable dès qu'il y a un peu de mer. </p> <p>Une cabine à l'arrière tribord, pour "une personne et demi"</p> <p>Par contre à l'arrière bâbord, il y a une toute petite cabine toilette et une troisième cabine avec deux couchettes superposées. </p> <p>Le carré est assez spacieux, il y a un évier, un four avec des plaques à peu près au même endroit et la table à carte. La hauteur sous barrot est d'1,90, ce qui signifie qu'à l'intérieur, une personne de plus d'1,90 doit se pencher. Au total on pourrait théoriquement être jusqu'à 6 en se serrant. En pratique, surtout pour du hauturier, un équipage restreint permet de préserver le confort des équipiers.</p> <p><em>"hauturier" c'est une définition du type de navigation liée à la distance par rapport aux côtes. En mer, les marins internationaux utilisent l'unité des <strong>milles nautiques</strong> pour mesurer la distance : 1 mille nautique = 1852 mètres (pourquoi me direz-vous ? vous apprendrez tout ça dans de prochains articles). Le hauturier correspond à de la navigation à plus de 60 milles nautiques des côtes. </em></p> <p><strong>de croisière</strong> : le but d'un Ne Quid Nimis n'est pas la course. D'après Gildas, avec du vent, Utinam a une vitesse moyenne de 5 noeuds.</p> <p><em>"noeud" c'est l'unité internationale de vitesse utilisée en mer. 1 noeud = 1 mille nautique par heure, du coup en équivalence 1 noeud = 1,852km/h.</em></p> <p><em> </em><br></p> <p><strong>Ce voilier à dérive pivotante, </strong></p> <p><strong>La dérive</strong> d'un bateau est la partie qui plonge sous la coque et qui enfaite <u>empêche</u> le bateau de dériver sur l'eau. On parle de <u>plan anti-dérive</u><em>. </em>On vous refera un article pour expliquer tout ça avec plus de détails, mais quand le vent souffle dans les voiles d'un bateau, le bateau dérape sur l'eau dans la même direction que le vent (alors que ce n'est pas forcément par là qu'on souhaite aller). Tous les voiliers ont un plan anti-dérive, mais ces appendices immergés peuvent être de différents types, selon le type de navigation souhaité. On entend souvent le terme "quille" qui est utilisé pour parler d'un appendice dont un poids est placé en bas : l'ajout de ce lest permet au bateau de mieux s'équilibrer. Attention le terme quille ne correspond pas aux dérives fixes : en effet certains bateaux ont des quilles relevables.</p> <p>Les Ne Quid Nimis disposent d'un appendice qui fait un compromis : Utinam est un <strong>dériveur lesté. </strong>La coque se prolonge en un aileron (qui pourrait être appelé une quille) très lourd (<strong>lesté</strong>), et de cet appendice sort la dérive (<strong>dériveur</strong>). </p> <p>Enfin, la dérive est<strong> pivotante</strong> : c'est à dire qu'elle peut être relevée, par un mécanisme de pivot, en quelque sorte elle se "replie" dans la coque. Cela sert à mouiller dans une zone peu profonde; ou de réduire la force de résistance quand le vent pousse dans la même direction que nous. </p> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/content/c8b192cf-27c2-5a4e-987e-d2e8b0ea0dc3/userfiles/importDaEf/91dbbe_3587a0e9575c48ff9e1b5d390a3228b8~mv2.jpeg"></figure><p>Sur cette photo, on voit le lest situé au niveau de l'aileron noir, et on devine le début de la dérive, toute petite partie grise sous l'aileron (juste derrière le premier tas de bois). En actionnant un mécanisme depuis le bateau, cette dérive pivote pour être totalement "dépliée" et donc offrir une plus grande surface de résistance à l'eau. Le tout pèse 2 tonnes et 200kg, la dérive en elle-même pèse 80kg.</p> <p>En arrière de ce tas de bois vous pouvez admirer l'hélice du moteur, et imaginez qu'à gauche du cadre on voit le safran, dans le prolongement de la coque. Le safran, (sous l'action de la barre) s'oriente d'un côté ou de l'autre pour faire glisser l'eau et donc donner sa direction au bateau.</p> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/content/c8b192cf-27c2-5a4e-987e-d2e8b0ea0dc3/userfiles/importDaEf/91dbbe_f480e747c57e4076a417fb323b39636e~mv2.png"></figure><p><em>Musique d'ascenseur </em></p> <p>Sur votre gauche, un petit schéma présentant différents types de plans anti-dérive. </p> <p>Sur chaque schéma vous voyez qu'on retrouve l'appendice du safran.</p> <p><strong>Gréé en sloop en tête</strong></p> <p>Le <strong>gréément</strong> d'un bateau c'est tous les équipements qui permettent d'utiliser la force du vent pour se propulser. Il se divise en deux gros spots : le gréement <strong>courant</strong>, qui bouge : donc les voiles et les bouts. </p> <p><em>Alors oui, attention pour les non maritimes : en mer, on n'utilise pas le terme corde. Le terme générique des cordages c'est "Bout", ça se prononce Boute; pas comme les bouts du tarot t'as capté. Donc voilà, les bouts c'est les cordes, sauf qu'on dit pas corde. Sauf le bout qui tient le pavillon d'un bateau, qui s'appelle une corde. - un pavillon c'est un drapeau-. Oui en gros chaque bout à un nom déterminé par son utilisation spécifique. Et il y a un des bouts, qui sert à hisser un pavillon, et celui là on l'appelle une corde. Voilà bisous.</em></p><figure><img src="https://www.skipperblogs.com/content/c8b192cf-27c2-5a4e-987e-d2e8b0ea0dc3/userfiles/importDaEf/91dbbe_5a70e5c62d2046edaab8f42bef4f547e~mv2.jpg"></figure><p>Nous disions donc, le gréement courant c'est tout ce qui bouge, incluant voiles et bouts. On vous fera un autre article sur les voiles et les bouts des voiliers et notamment d'Utinam, ici ça serait trop long et puis il faut que j'aille faire la sieste bientôt.</p> <p><em>Musique d'ascenseur</em></p> <p>Le reste constitue le gréement <strong>dormant</strong> qui est fixe. Ces éléments essentiels sont présentés sur votre droite. Les haubans servent à maintenir le mat dans l'axe transversal, ils sont soutenus par des barres perpendiculaires au mat qu'on appelle barre de flèches. Tandis que le pataras retient le mat par l'arrière, l'étai le soutient par l'avant, tout en accueillant la voile d'avant.</p> <p>Si c'est pas clair, allez vous amusez avec la <a href="https://www.vendeeglobe.org/fr/glossaire" target="_blank" rel="noopener"><u>3D sur le site Vendée Globe</u></a><u>.</u> C'est bien fait.</p> <p>Toutes les petites pièces qui servent à maintenir la bôme, le mât, pataras, étai, etc etc etc sont également incluses dans le gréement dormant, mais là ça devient du détail, c'est pas capital à comprendre aujourd'hui.</p> <p>Tout comme il existe de nombreux types de dérives, il existe de nombreux types de gréements. C'est pour ça qu'on dit d'un bateau qu'il est <strong>gréé</strong> " <strong>en " .. patati patata... </strong></p> <p>Cela veut dire qu'il possède un gréement de type ... patati patata .... </p> <p>Le <strong>Sloop</strong> est un type de gréement hyper fréquent, c'est la grande majorité des voiliers de plaisance aujourd'hui. Il possède un seul mat, qui soutient une grande voile, et une seule voile d'avant. </p> <p>Une variation du sloop est la petite embarcation qui ne possède vraiment qu'une grande voile sur le mat, sans voile d'avant : c'est le <u>catboat</u>. </p> <p>On peut aussi croiser des bateaux avec un mat mais deux voiles d'avant : les <u>cotres</u> (<em>cutter</em>)</p> <p><em>Musique d'ascenseur : voici des schémas illustrant ces différents gréements :</em></p><figure><img src="https://www.skipperblogs.com/content/c8b192cf-27c2-5a4e-987e-d2e8b0ea0dc3/userfiles/importDaEf/91dbbe_8707e4e288234725b7a5835490fda62c~mv2.png"></figure><p>Il existe également des gréements à deux mâts :</p> <p>Le <u>ketch</u> possède un mat d'arrière -l'artimon- plus petit, qui accueille une voile qui se règle à certaines allures pour équilibrer le bateau. Si cet artimon est placé à l'arrière du safran, on appelle l'artimon un tape-cul et le gréement un <u>yawl</u>.</p> <p>Enfin, sur une <u>goélette</u> (<em>schooner)</em>, le second mat -la misaine-, à l'arrière, est plus grand que celui à l'avant. Ces bateaux sont rares maintenant car ils sont peu efficaces, la division de la voilure rend la remontée au vent difficile. </p><figure><img src="https://www.skipperblogs.com/content/c8b192cf-27c2-5a4e-987e-d2e8b0ea0dc3/userfiles/importDaEf/91dbbe_0e6df22357244d82b7ca551138a12f60~mv2.png"></figure><p>Revenons à notre Utinam, il est donc gréé en sloop (un mat portant la grand voile et la voile d'avant) <strong>en tête</strong> : cette précision indique que l'étai (pièce du gréement dormant qui soutient la voile d'avant, <em>remontez les schémas si vous êtes perdus) </em>soutenant la voile d'avant est attaché tout en haut du mas. Par opposition, les sloops <u>fractionnés</u> possèdent un étais attaché à environ 3/4 de la hauteur du mat, et les voiles ne sont donc pas hissées à la même hauteur.</p> <p><strong>mesure 10.3 m de long avec un tirant d'eau de 2.28 m.</strong></p> <p><strong>10,3 m de long</strong> ça correspond à la longueur dites "hors-tout" c'est à dire entre les extrêmes avant et arrière du bateau. Ca équivaut à 34 pieds. Elle est à distinguer de la longueur de flottaison, (8,95m) qui correspond à la longueur du bateau au niveau de l'eau.</p> <p><em>Le pied est une unité de mesure utilisée plutôt dans les pays anglo-saxons, 1 pied correspond à 0.3048 mètre</em></p> <p>le <strong>tirant d'eau</strong>, se définit comme la hauteur de la partie immergée du bateau. On se souvient que notre dérive est pivotante : <strong>2,28m</strong> c'est donc la mesure de notre tirant d'eau maximal. Quand la dérive est relevée, on n'a plus qu'1,10 mètre de tirant d'eau, ce qui permet entre autres d'aller dans des zones moins profondes.</p> <p><em>Musique d'ascenseur</em> </p> <p>Est-il nécessaire de vous en dire plus pour l'instant ? Non, nous ne croyons pas, vous avez déjà pas mal d'informations sur ce beau bateau qu'est Utinam. </p> <p>Si certains points sont obscurs où nécessiterais d'être approfondis, on est à votre écoute pour préparer de futurs articles passionnants à vous en décrocher la mâchoire. </p> <p>Pour vous mettre l'eau à la bouche, un petit paragraphe sur l'équipement du bateau, que vous découvrirez au fur et à mesure plus en détail, en même temps que nous :</p> <p>Utinam a un système de barre franche : ce n'est pas une roue de gouvernail mais une barre qu'on pousse à l'opposé de la direction où l'on souhaite aller. Sur une grande traversée, il est indispensable de pouvoir lâcher la barre : pour cela, Utinam possède un pilote auto électronique; et un régulateur d'allure mécanique. </p> <p>Quand on ne navigue plus à la voile, le moteur prend le relais : ici un moteur Volvo Penta MD 2020. </p> <p>Pour ce qui est de la survie pour de longues traversées, en terme d'eau, le réservoir est dans les cales et peut accueillir jusqu'à 300 litres. En terme d'énergie, un panneau solaire et une éolienne permettent de recharger les batteries sans compter en permanence sur le moteur. </p> <p>sources : </p> <p><a href="https://www.chasse-maree.com/toutsavoir/nommer-les-formes/" target="_blank" rel="noopener"><u>https://www.chasse-maree.com/toutsavoir/nommer-les-formes/</u></a> </p> <p><a href="https://voilesetvoiliers.ouest-france.fr/bateau/fiche-technique/ne-quid-nimis/" target="_blank" rel="noopener"><u>https://voilesetvoiliers.ouest-france.fr/bateau/fiche-technique/ne-quid-nimis/</u></a> </p> <p><a href="http://m.segay.free.fr/page000100d2.html" target="_blank" rel="noopener"><u>http://m.segay.free.fr/page000100d2.html</u></a> </p> <p><a href="http://www.lililamouette.com/le-bateau/tout-savoir-sur-le-voilier-entre-cotes/comment-il-est" target="_blank" rel="noopener"><u>http://www.lililamouette.com/le-bateau/tout-savoir-sur-le-voilier-entre-cotes/comment-il-est</u></a> </p> <p><a href="https://yachtsinvest.com/faq/sailing-yachts-by-type-of-rig/" target="_blank" rel="noopener"><u>https://yachtsinvest.com/faq/sailing-yachts-by-type-of-rig/</u></a> </p> <p>wikipedia en balle ,google est notre ami, je rédige pas un mémoire mon frère</p> Sat, 04 Feb 2023 00:00:00 +0000 /blog/preparation/fiche-technique-ne-quid-nimis /blog/preparation/fiche-technique-ne-quid-nimis L'histoire du pastafarisme <p>Depuis la nuit des temps, le monstre en spaghetti volant veille sur le monde qu'Il a créé. Depuis des centaines d'années, les adeptes du pastafarisme sont éclairés mais vivent dans le secret. Au 21e siècle, un événement changea la donne et révéla au monde entier cette religion.</p> <hr> <p>Etats-Unis, Pennsylvanie, 7 mai 2005</p> <p>Comme tous les jours, la petite Evelyn* marche sur les chemins de l'école. Elle est un peu stressée aujourd'hui car elle a en première heure de la journée une interrogation. Elle se remémore que Darwin est l'auteur de la théorie de l'évolution, et récite à tue-tête les grands principes de l'autre théorie, celle du dessin intelligent, qui prône plutôt que les espèces (et le monde en général) a été mis au point par une entité pensante supérieure. </p> <p>Elle espère vraiment qu'elle aura une bonne note, parce qu'elle a vraiment bien révisé. </p> <p>Au même moment, au Kansas. </p> <p>Bruce* se regarde dans le miroir, il ajuste sa cravate et jette un dernier coup d'œil à sa montre. Aujourd'hui, c'est le grand jour. Cela fait plusieurs semaines qu'il prépare son intervention à cette audition organisée par le Bureau d'Education de l'Etat. Il glisse sa version annotée du "Dissent for Darwinism" dans son attaché-case et se met en route. Sur ses épaules pèsent les espoirs de tous les défenseurs du Dessein Intelligent. S'il plaide bien, alors enfin les élèves du Kansas, comme ceux de Pennsylvanie, apprendront enfin à remettre en question cette théorie fumeuse de l'évolution et prendront conscience que seul un être intelligent et pensant à pu mettre en œuvre une création si belle et complexe que l'Univers, dont son chef-d'œuvre, l'être humain. </p> <p>Plus tard le même jour, dans un café miteux, quelque part aux USA. </p> <p>Bobby* s'abime dans un verre au contenu douteux qu'il a du mal à finir. La lettre qu'il a écrite au comité d'éducation du Kansas est restée sans réponses. Il ne comprend pas et ressent un vif sentiment d'injustice. Que doit-Il penser, là-haut ? Sa piteuse intervention ne semble avoir aucune efficacité, les membres du bureau d'éducation ne l'ont pas sollicité pour une intervention, ils ne semblent même pas intéressés pour inclure, du même coup que le dessein intelligent, le pastafarisme à leur programme scolaire...</p> <hr> <p>Les auditions menées par Bureau d'Education dureront plusieurs jours. </p> <p>Il est difficile de savoir à quelle date précisément, mais l'inquiétude poussa Bobby a finalement publier sa lettre (dont nous vous proposons une traduction ici) sur internet.</p> <p>Si cette lettre ouverte n'aura pas d'impact sur le Bureau d'Education, qui validera en novembre l'inclusion du Dessein Intelligent au programme, ce fut en revanche une libération pour les adeptes du monde entier, et une révélation pour beaucoup d'autres. </p> <p>C'est à partir de cette période que les pastafariens purent enfin se dévoiler au grand jour et prêcher leur culte. Ils continuent aujourd'hui de disséminer leur valeurs et de faire vivre leurs traditions à de nombreux pirates en herbes. </p> <p>Les Eglises Pastafariques s'organisent localement pour que les pastafariens puissent vivre les fêtes religieuses, mais militent également pour la reconnaissance de leur foi. C'est ainsi que dans plusieurs états des USA, il est maintenant autorisé de porter sur les clichés des papiers officielles la passoire en couvre-chef. </p> <p>Les textes religieux sont publiés dans les années suivantes pour guider les fidèles sur la bonne voie de l'adoration du Monstre en Spaghetti Volant.</p> <h2>Lettre ouverte au Comité d'éducation du Kansas</h2> <p><em>Je vous écris avec beaucoup d'inquiétudes après avoir lu au sujet de votre intention de décider que la théorie du dessein intelligent devrait être enseignée de même que la théorie de l'Evolution. Je pense que nous sommes tous d'accord qu'il est important pour les élèves d'entendre de multiples points de vue afin qu'ils puissent choisir par eux-mêmes la théorie qui a le plus de sens pour eux. Je suis inquiet, cependant, que les élèves entendent uniquement parler d'une des théories du dessein intelligent.</em></p> <p><em>Souvenons-nous qu'il y a de multiples théorie du dessein intelligent. Moi ainsi que de nombreuses personnes autour du monde sont persuadées que l'univers a été créé par le Montre au Spaghetti Volant. C'est Lui qui a créé tout ce que nous voyons et sentons. Nous ressentons profondément que les preuves scientifiques accablantes qui appuient la théorie de l'évolution ne sont rien d'autres qu'une coïncidence, orchestrée par Lui-même.</em></p> <p><em>C'est pour cette raison que je vous écris aujourd'hui, pour vous adresser la requête formelle que cette théorie alternative soit enseignée dans vos écoles, au même titre que les deux autres théories. En fait, j'irais plus loin en disant que, si vous n'acceptez pas, nous serons forcés de procéder à une action en justice. Je suis sûr que vous voyez où je veux en venir. Si la théorie du dessein intelligent n'est pas basée sur une croyance, mais bien sur d'autres théories scientifiques, comme elle le prétend, alors vous devez aussi autoriser notre théorie à être enseignée, puisqu'elle est aussi basée sur la science, et non sur une croyance.</em></p> <p><em>Certains la trouvent difficile à croire, alors il pourrait aider de vous en dire un peu plus sur nos convictions. Nous avons des preuves qu'un Monstre en Spaghetti Volant a créé l'univers. Aucun de nous, bien sur, n'y était pour le voir, mais nous en avons des preuves écrites. Nous avons plusieurs volumes assez lourd expliquant tous les détails de Son pouvoir. De plus, vous pourriez être surpris d'entendre que nous sommes plus de 10 millions, et qu'on s’agrandit. Nous avons tendance à être plutôt secrets, étant donné que beaucoup de personnes affirment que nos convictions ne sont pas justifiées par des preuves observables.</em></p> <p><em>Ce que ces personne ne comprennent pas c'est qu'Il a créé le monde pour nous faire croire que la terre est plus vieille qu'elle n'est en réalité. Par exemple, un scientifique peut réaliser un procédé de datation carbone sur un artefact. Il trouve qu'approximativement 75% du Carbone-14 s'est décomposé lors de l'émission d'un électron de Nitrogen-14, et en déduit que l'artefact a approximativement 10 000 ans puisque que la demie vie du Carbone 14 semble être 5 730 ans. Mais ce que nos scientifiques ne réalisent pas c'est qu'à chaque fois qu'il fait ses mesures, le Monstre en Spaghetti Volant est là pour changer les résultats avec Son Appendice Nouillesque. Nous avons de nombreux textes qui décrivent en détail comment cela est possible et les raisons pour lesquelles Il fait ça. Il est évidemment invisible et passe au travers de la matière normal avec facilité. </em></p> <p><em>Je suis sur que vous réalisez maintenant à quel point il est important que vos élèves apprennent cette théorie alternative. Il est absolument impératif qu'ils réalisent que les preuves observables sont à la discrétion du Montre au Spaghetti Volant. En outre, il est irrespectueux d'enseigner nos croyances sans porter Sa tenue choisit, qui est bien sur un costume de pirate complet. Je ne peux insister suffisamment sur l'importance de cela, et malheureusement ne puis décrire en détail pourquoi cela doit être fait puisque j'ai bien peur que cette lettre devienne déjà trop longue. L'explication concise est qu'Il se met en colère si nous ne le faisons pas.</em></p> <p><em>Vous pourriez être intéressés de savoir que le réchauffement climatique, les tremblements de terre, cyclones et autres désastres naturels sont un effet direct de la chute du nombre de Pirates enregistrés depuis le 19ème siècle. Pour votre curiosité, j'ai inclus un graphique du nombre approximatif de Pirates versus les moyennes des températures globales ces deux cent dernières années. Comme vous pouvez le voir, il y a une une relation inverse statistiquement significative entre les pirates et la température moyenne. </em></p><figure><img src="https://www.skipperblogs.com/content/c8b192cf-27c2-5a4e-987e-d2e8b0ea0dc3/userfiles/importDaEf/91dbbe_e04a6cf12ece4f599843b8e2e42cdaf3~mv2.png"></figure><p><em>En conclusion, merci d'avoir pris le temps d'écouter notre vision et nos croyances. J'espère avoir réussi à vous convaincre de l'importance d'enseigner cette théorie à vos élèves. Nous serons bien sur aptes à former vos enseignants à cette théorie alternative. J'attend votre réponse avec impatience, et espère sincèrement qu'aucune action en justice n'aura besoin d'être entreprise. Je pense que nous pouvons tous espérer les temps où ces trois théories auront des temps impartis équivalents dans les classes de sciences du pays entier, voire du monde entier. ; un tiers du temps pour le Dessein Intelligent, un tiers du temps pour le Monstre en Spaghetti Volant (Pastafarisme), et un tiers du temps pour la conjecture logique basée sur des preuves observables et accablantes. </em></p> <p><em>Sincèrement votre, </em></p> <p><em>Bobby Henderson, citoyen inquiet</em></p> <p><em>P.S. : J'ai inclus un croquis artistique de Lui, créant une montagne, des arbres et un nain. Souvenez vous, nous sommes toust Ses créatures. </em></p> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/content/c8b192cf-27c2-5a4e-987e-d2e8b0ea0dc3/userfiles/importDaEf/91dbbe_e16b64af88a04c46a453867f91a0ab90~mv2.jpg"></figure> <p>Sources :</p> <p><a href="https://www.spaghettimonster.org/about/open-letter/" target="_blank" rel="noopener"><u>https://www.spaghettimonster.org/about</u></a><u>/</u></p> <p><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pastafarisme#cite_note-Telegraph-15" target="_blank" rel="noopener"><u>https://fr.wikipedia.org/wiki/Pastafarisme#cite_note-Telegraph-15</u></a> </p> <p><a href="https://www.internetactu.net/2005/05/25/crationnisme-contre-science-lintelligent-design-bientt-prs-de-chez-nous/" target="_blank" rel="noopener"><u>https://www.internetactu.net/2005/05/25/crationnisme-contre-science-lintelligent-design-bientt-prs-de-chez-nous/</u></a> </p> <p><a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Kansas_evolution_hearings#Result" target="_blank" rel="noopener"><u>https://en.wikipedia.org/wiki/Kansas_evolution_hearings#Result</u></a> </p> <p>*Les personnages cités sont à la frontière entre la fiction et la réalité. </p> <p>La petite Evelyn, existe peut-être; même probablement, car Evelyn est un des prénoms les plus donnés en Pennsylvanie en 2005. En revanche aucune source n'indique que ce jour là il y avait une des écoles qui était le théâtre malheureux d'une interrogation écrite en SVT. Rien n'indique non plus qu'une hypothétique Evelyn se rendait à l'école à pied, et encore moins qu'elle se souciait de ses résultats en SVT. Nous avons inventé ce personnage uniquement pour illustrer le fait que, en Pennsylvanie, il était déjà légiféré que la théorie du créationnisme soit intégrée au programme d'éducation scolaire.</p> <p>Le grand Bruce, lui, existe aussi car, d'après notre pote Wikipedia, un dénommé Bruce faisait partie des membres qui ont été auditionné lors des débats au Kansas. Mais là encore, rien ne nous indique qu'il était de caractère angoissé à cause des présentations orales, ni même qu'il portait une cravate et encore moins qu'il s'est regardé dans le miroir ce matin là. Le "Dissent for Darwinism" est en revanche un vrai écrit pseudo-scientifique qui se veut critique de la théorie Darwiniste (à la faveur du créationnisme), mais là encore, rien n'indique que ce Bruce l'aurait annoté ni emmené avec lui à l'audition. </p> <p>Enfin, ce brave Bobby existe, bien sur, vous l'aurez compris, c'est le prophète initial du pastafarisme ! Cela étant, hormis la grande imagination dont il a fait preuve en rédigeant sa lettre, rien n'indique factuellement qu'il ait pu avoir un penchant pour l'alcool. Nous l'avons mis en scène au bar de bon matin pour illustrer quel a du être son désespoir face à l'évident "Rien à foutre de ce que tu nous racontes mec" que les membres du comité d'éducation ont démontré en ne lui répondant pas.</p> Thu, 02 Feb 2023 00:00:00 +0000 /blog/pastafarisme/l-histoire-du-pastafarisme /blog/pastafarisme/l-histoire-du-pastafarisme Rencontre avec Utinam <p>08 janvier - 13h00 : Etienne embarque dans la Lodgy une Manon toute endormie de sa garde de nuit. Ils survolent le périphérique parisien jusqu'à l'Hay les Roses où réside Rémi. </p> <p>14h30 : embarquement à bord de la voiture de Tony. Coordonnées entrées dans le GPS, Cap : Sarzeau. </p> <hr><p> <em>Tony est un ami de la famille Marguerite. Etienne et Rémi ont navigué avec lui quand ils étaient petits, leurs parents le connaissent depuis plusieurs années. Le hasard de la vie a voulu que, alors qu'Etienne lance à la cantonade " personne aurait un bateau pour une transat ? " lors d'un zoom confinement; Tony y réponde " Bah moi, j'ai Utinam ! " </em></p> <p><em>Tony possède Utinam depuis une dizaine d'année. Mais Utinam dort depuis quelques années dans un port à sec. "Un bateau c'est comme une voiture, si tu l'utilises pas ça s'abime." Alors que sa vie quotidienne le maintient trop loin de la mer et ayant envie de redonner vie à Utinam, il s'est décidé à prêter son bateau à "des p'tits jeunes qui veulent faire des grands voyages".</em> </p><hr><p>19h30 : arrivée à Sarzeau. Rencontre avec Gildas qui nous hébergera pour la nuit. </p> <p>19h45 : premier verre de whisky</p> <hr><p><em>Gildas est l'anté-propriétaire d'Utinam. Il en a fait l'acquisition quelques années avant Tony, à la recherche d'un Ne Quid Nimis, il en trouva deux, le plus proche de lui géographiquement était jaune -sa couleur préférée- : il lui fit faire 1000 milles nautique en solitaire avant de se préparer pour la traversée de l'Atlantique.</em></p><hr><p>19h46 : Gildas : " Alors c'est quoi votre projet ? "</p> <p>20h45 : service du couscous royal</p> <hr><p><em>Gildas recrute Tony via un site de rencontres pour équipiers. Ils partirent à deux et firent l'itinéraire La Rochelle - Madère - Canaries - Martinique puis firent le trajet retour en faisant étape aux Açores. </em></p> <p><em>Tony racheta Utinam a Gildas quelques temps plus tard.</em></p><hr><p>21h10 : Gildas: "Utinam est un bon bateau. Il a un bon comportement dans le gros temps mais est néanmoins capable de bien remonter au vent et ne se traîne pas sur l'eau."</p> <p>22h30 : Gildas : " Par un vent à décorner les bœufs, un homme pisse parfaitement dans une bouteille "</p> <p>23h30 : Tony : " Etienne ! : J'te confie mon bateau !"</p> <p>00h30 : Prise du quart collectif de sommeil.</p> <p>09 janvier - 08h : Petit-déjeuner quatre-quart breton</p> <p>08h45 : dégivrage de la voiture, au revoir et merci à Gildas. Départ dans une campagne gelée sous le soleil qui perce; cap sur Marzan.</p> <p>09h30 : arrivée au chantier Comptoir Nautique. Déambulation dans le labyrinthe de voiliers à secs.</p> <p>09h52 : rencontre avec Utinam</p> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/content/c8b192cf-27c2-5a4e-987e-d2e8b0ea0dc3/userfiles/importDaEf/91dbbe_57b6b1296b394342abefc25cf2c67032~mv2.jpeg"></figure><p> <br></p> <p>10h00 : premiers pas sur le pont. </p> <hr><p><em>Tout est gelé sur Utinam et c'est bien la première fois que nous voyons un bateau dont toute la surface est prise par le givre. Nous découvrons, tout excité.e.s, ce bateau, son gréement dormant, son filet de sécurité et ses hublots qui ne nous laissent pas encore discerner l'intérieur. Nous nous imaginons déjà au vent, à la barre.</em></p><hr> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/content/c8b192cf-27c2-5a4e-987e-d2e8b0ea0dc3/userfiles/importDaEf/91dbbe_e67bd96599e3451aa703e6cb8200adca~mv2.jpeg"></figure> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/content/c8b192cf-27c2-5a4e-987e-d2e8b0ea0dc3/userfiles/importDaEf/91dbbe_8da72eb28c254fa0afa111518dd1a55a~mv2.jpeg"></figure> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/content/c8b192cf-27c2-5a4e-987e-d2e8b0ea0dc3/userfiles/importDaEf/91dbbe_f87ae808f7244cf7ab98fdd316660600~mv2.jpeg"></figure><p>10h20 : Tony amène les clés récupérées auprès du chantier. Première descente dans le carré, début de la visite.</p> <hr><p><em>Utinam n'a pas navigué depuis 3 ans. Il y a un sacré fouillis à l'intérieur qui n'empêche pas de constater que l'habitacle est confortable pour un petit équipage en mer. La cuisine est encore rempli d'ustensiles et de condiments; le carré central n'appelle qu'à s'installer pour une coinche et un tipunch, la table à cartes est fonctionnelle, concomitante à l'électronique de bord.</em></p> <p><em>Assez naturellement, on se répartit les cabines : Etienne et Manon dans la cabine arrière tribord, la "cabine du capitaine"; Rémi dans l'arrière bâbord, près du moteur, "tu n'as pas de place pour manœuvrer à l'intérieur mais tu es calé peu importe le mouvement" ! Restera la cabine avant, pour embarquer un quatrième équipier si on estime que les provisions d'eau et de vivres pour quatre ne rendront pas le bateau invivable.</em></p> <p><em>Un inventaire de surface est fait : des cartes et de la documentation nautique qu'on pourra embarquer; une boite à outils; un moteur en hivernage; un nettoyage général à faire; un tableau électrique et l'ensemble des câblages a réviser; des appareils de navigation qui sont tous HS; une étanchéité à mettre à l'épreuve et renforcer. </em></p> <p><em>Heureusement, il y a du boulot ! Mais il n'y a pas de trou dans la coque, le gréement et les voiles sont récentes. Bien sûr, il y aura encore d'autres problèmes qui apparaîtront, pendant les travaux, puis aux premières mises à l'eau.... Impatience ..</em></p><hr><figure><img src="https://www.skipperblogs.com/content/c8b192cf-27c2-5a4e-987e-d2e8b0ea0dc3/userfiles/importDaEf/91dbbe_dd691871c46844c4a6ee28f191b5d5f1~mv2.jpeg"></figure> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/content/c8b192cf-27c2-5a4e-987e-d2e8b0ea0dc3/userfiles/importDaEf/91dbbe_3587a0e9575c48ff9e1b5d390a3228b8~mv2.jpeg"></figure> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/content/c8b192cf-27c2-5a4e-987e-d2e8b0ea0dc3/userfiles/importDaEf/91dbbe_4ad836b5c7f9433fbbc0bea3b9c3a9c9~mv2.jpeg"></figure> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/content/c8b192cf-27c2-5a4e-987e-d2e8b0ea0dc3/userfiles/importDaEf/91dbbe_65c2fa43cdb04388a490cf049744bf1c~mv2.jpeg"></figure> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/content/c8b192cf-27c2-5a4e-987e-d2e8b0ea0dc3/userfiles/importDaEf/91dbbe_a8abd7147c714b0e8c7b61c69004040c~mv2.jpeg"></figure> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/content/c8b192cf-27c2-5a4e-987e-d2e8b0ea0dc3/userfiles/importDaEf/91dbbe_ab7a9199e6964cecb10c6186c33feca0~mv2.jpeg"></figure> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/content/c8b192cf-27c2-5a4e-987e-d2e8b0ea0dc3/userfiles/importDaEf/91dbbe_b390d85512fc4064a3f0fcae5c26b5d8~mv2.jpeg"></figure> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/content/c8b192cf-27c2-5a4e-987e-d2e8b0ea0dc3/userfiles/importDaEf/91dbbe_62a8190e012145f8b684122bbba4cde0~mv2.jpeg"></figure> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/content/c8b192cf-27c2-5a4e-987e-d2e8b0ea0dc3/userfiles/importDaEf/91dbbe_b8a1ac885d674608b80eafce512b7cab~mv2.jpeg"></figure> <figure><img src="https://www.skipperblogs.com/content/c8b192cf-27c2-5a4e-987e-d2e8b0ea0dc3/userfiles/importDaEf/91dbbe_b75279f47eca4003a4ddcce781627ac7~mv2.jpeg"></figure><p>11h45 : Les orteils sont gelés. Les questions s’essoufflent, les repères sont pris, le carnet est noirci de notes. Les tâches, les priorités apparaissent et une ébauche de programmation prend forme dans nos cerveaux respectifs tandis qu'on sort d'Utinam et qu'on redescend sur le bitume.</p> <p>12h30 : Présentation avec Alexis, gestionnaire du chantier. C'est confirmé, ces trois là viendront de temps en temps pour bosser sur Utinam. Alexandre continue les réparations en cours sur l'hélice du moteur et le resserrage du mat. Quand on vient, on peut dormir sur le bateau, il y a des sanitaires dans le bâtiment en dur. Pour les clés, "vous me passez un coup de fil, je vous les fous sur le bateau, ça craint rien ici."</p> <p>12h54 : Redémarrage du moteur, cap sur l'Hay les Roses.</p> Tue, 24 Jan 2023 00:00:00 +0000 /blog/preparation/rencontre-avec-utinam /blog/preparation/rencontre-avec-utinam